en librairie le 4 novembre 2024
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Sous titré, De la nature exacte de l’aliénation planétaire et de comment y remédier, ce livre observe (c’est-à-dire théorise) à partir des concepts forgés par les situationnistes (spectacle, aliénation, séparation) les symptômes d’une société régie par la valeur et la domination afin de s’en dessaisir.
Cet essai de thérapeutique générale tente de donner à chacun de nous les moyens de refuser l’aliénation spectaculaire.
Table des matières
Chapitre 1
La question centrale.
Où l’on démontre que :
• Marx a nettement sous-estimé la destructivité du capitalisme.
• Marx a néanmoins correctement estimé l’aliénation.
• À la suite de Marx, les situationnistes ont correctement posé la question centrale.
• La question centrale n’est pas secondaire, quand bien même les questions secondaires sont devenues centrales.
Chapitre 2
La société du spectacle et ses ennemis.
Où l’on démontre que :
• Les situationnistes étaient modérément technophiles.
• La société est avant tout et en dernière instance spectaculaire, et seulement conséquemment techniciste et industrielle.
• Le « coup du monde » n’est rien de technique.
• Ellul aurait mieux fait de devenir situationniste (et ce n’est pas un détail).
Chapitre 3
L’économie n’existe pas.
Où l’on démontre que :
• La valeur, qu’elle soit d’usage, d’échange ou d’autre chose, est le monde moins le monde.
• L’économie est la diversion suprême.
• Lorsque le savoir séparé a tout séparé, l’or s’est couché sur le monde.
• Le travail, c’est capital (et ce n’est pas de la novlangue).
Chapitre 4
L’humanité n’existe toujours pas.
Où l’on démontre que :
• Chacun est tissé de tous les autres sous un motif jamais le même.
• Le temps est une invention des hommes incapables d’aimer.
• Au commencement est l’anarchie.
• La vie doit tout remplacer.
Annexe
• Les aventures du fétichisme.
BON DE COMMANDE
Quiero éditions c/o Marginales, Les Billardes, 04300 Forcalquier.
Chèque à l’ordre de « Marginales - propos périphériques ».
Achat possible en ligne via la librairie John Doe books
(paiement Paypal ou CB + frais de livraison)
DOSSIER DE PRESSE
Remède à tout
- Quatre questions à l’Observatoire situationniste par Quiero - 25 octobre 2024
- Lettre de la Librairie La Rumeur des crêtes - 12 novembre 2024
- « Remède in France » dans les making-of du site D-Fiction - 15 janvier 2025
Remède ou poison ?
Un des auteurs de l’Observatoire situationniste a bien voulu répondre à quatre questions sur le livre qui vient de paraître.
Pourquoi ce titre de Remède à tout ?
Pour saluer Gianfranco Sanguinetti (situationniste italien proche de Guy Debord) et contre tout ce qui nous empoisonne l’existence.
Avec ce livre vous remettez en jeu les principaux concepts élaborés par l’Internationale situationniste. Qui étaient les situationnistes et quelles étaient leurs idées ?
Dans les années 60, un groupe de critique radicale, l’internationale situationniste, a mis en lumière une nouvelle dimension de la société capitaliste en la caractérisant comme « société du spectacle » : une société où l’image marchande règne en modélisant et en modelant les comportements. La copie est devenue l’original, la simulation la norme et c’est ainsi que le virtuel est devenu progressivement la seule réalité, à imiter et consommer sans modération.
Cette lucidité qui étonnait à l’époque est devenue notre banalité. Mais du coup, ses fondamentaux ont été oubliés. Remède à tout ramène la vision situationniste au centre de la critique, en l’actualisant et en la prolongeant : « Que sont donc ces vies (…) qui produisent frénétiquement les images de ce qu’ils n’ont pas vécu, dans ces lieux traversés qu’ils n’ont jamais perçus ? »
En tout premier lieu, le texte détruit de fond en comble toutes les catégories capitalistes qui se logent jusque dans la pensée révolutionnaire, chez Marx en particulier, entre autres.
Vous cherchez à prolonger dans le présent la pensée critique de l’Internationale situationniste en revisitant notamment trois concepts élaborés ou utilisés par ce groupe : le spectacle, l’aliénation et la séparation. Cette recherche vous a-t-elle amené à faire de nouveaux constats ?
Le livre renouvelle et approfondit le regard que l’on porte sur l’argent : « l’argent n’a rien fait d’autre qu’envahir, coloniser, remodeler la réalité́ à son image, devenant lui-même image dominante. » Ce qui amène à ce constat essentiel : « Les pauvres ne sont en effet pas pauvres par manque d’argent, mais parce que l’argent qui leur manque leur fait manquer la vie. Le manque d’argent oriente implacablement tous les regards vers les choses et leurs prix.
L’économie est la diversion suprême (…) L’économie n’est rien d’autre que le traité de stratégie militaire qui permet aux riches d’annexer à l’argent l’esprit des hommes. »
Y a-t-il d’autres dimensions qui sont abordées dans ce livre ? Aviez-vous un objectif précis en l’écrivant ?
Il s’agit évidemment de nuire à la société spectaculaire « graduellement d’abord puis brusquement ».
On trouvera dans ce traité d’étonnants développements sur le temps (qui est aussi de l’argent), cette « invention des hommes incapables d’aimer », et comment parvenir à lui échapper.
Comme il s’agit d’un remède, le constat anti-spectacle ne suffit pas, il s’agit de donner l’envie et les moyens de vivre autrement que dans le désert du capital.
Pour cela, l’ouvrage remet au cœur de l’existence la pratique anarchiste, dont il propose une toute nouvelle vision : l’anarchie comme éternel commencement (ce qui n’est pas sans rapport avec la critique du temps).
Enfin, il faut certainement souligner le fait que ce livre n’est pas toujours facile à lire. Comme tout ouvrage théorique, il mobilise l’attention et la réflexion et nous serons heureux de pouvoir échanger avec celles et ceux qui le liront sur toutes ces questions.
Parution le 5 novembre en librairie (avec des interventions prévues dans quelques librairies en Occitanie…), 144 pages, collection « Têtes d’orage », Quiero éditions, 15 euros. Diffusion en librairie : Serendip-livres.
L’Observatoire situationniste anime un blog qui présente l’avancée de leur travail de réflexion et via lequel vous pouvez les contacter : https://observatoiresituationniste.com.
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Contrevenir à la productivité
Alors que les constats de Guy Debord et ses camarades situationnistes ne cessent de s’avérer pertinents, ce court essai propose justement de passer notre présent au crible des concepts de spectacle, de séparation, de fétichisme de la valeur et d’aliénation. Non seulement dépoussiérage de l’héritage situationniste, ce livre précise aussi les contours d’une théorie révolutionnaire de certains aspects désormais centraux de la critique radicale du mode de production capitaliste : technologie, identités, travail aliéné... et propose même un détour, tout aussi inattendu qu’entrainant, par le concept polynésien de fiu (cette inertie naturelle de l’être qui contrevient à la productivité).
Antoine, libraire à La Rumeur des crêtes (à Cadenet dans le Vaucluse)
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Sortir du spectacle global : « remède in France »
Ce livre est le fruit de plusieurs décennies d’observation suivie et passionnée des aventures, des détours et des déboires de la critique radicale.
Nous avons été particulièrement attentifs à assimiler de façon critique les apports de l’Encyclopédie des nuisances, dont nous avons été, pour certains d’entre nous, assez proches.
Ce faisant, nous avons observé comment la pointe critique situationniste – la théorie du spectacle – avait été progressivement reléguée à l’arrière-plan, au profit notamment de la critique anti-industrielle – comme si l’industrie n’était pas au service du spectaculaire !
La théorie du spectacle est devenue une banalité médiatique désamorcée et pour ainsi dire décorative, un circuit court pour tout dire – en fait un court-circuit pour ne rien dire de la misère essentielle des temps spectaculaires – et alors que les progrès de l’aliénation atteignaient leur intensité maximale.
Il y avait donc, à nos yeux, urgence à réactualiser et raviver la critique situationniste, en faisant le pari, quelles que soient les imperfections de notre travail, que les prochaines contestations sociales y reconnaîtraient leurs légitimités.
Nous avons retenu de Debord que la connaissance d’une contestation radicale et centrale de l’ordre et du désordre existants peut suffire, dans les bonnes circonstances historiques, à décider les plus aptes, qui à leur tour motiveront les autres.
[…]
La suite de ce Making-of est à lire sur le site de D-Fiction…
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