La première scène est nietzschéenne
Sarah de Nietzsche – Sarah de Nerval aussi bien, alias Sarah Kofman, qui devient Frédéric Nietzsche quand elle écrit et Gérard de Nerval quand elle pense – est en scène et elle écrit à une table de travail qui pourrait être celle que les metteurs en scène et les acteurs utilisent quand ils répètent des pièces de théâtre, du Tchékhov ou du Heiner Müller. D’abord, il faut lire ce qui est écrit.
Sur cette scène, dans ce livre, se présenteront eux-mêmes Nietzsche (l’inconsolé), la gauche (le ténébreux) et la femme (la vérité). Sarah Kofman, la philosophe, écrivait à la fin des années 70 et pendant les années 80/90 du vingtième siècle de grands livres sur Nietzsche et un petit livre sur Nerval : le charme de la répétition est son sous-titre. Toute la philosophie française de ces années-là se rejoint dans les pages de ce livre sur Nerval : Deleuze et Derrida essentiellement. Nietzsche y est lui-même en première ligne poétique. Je dois le dire en espagnol. Cette scène philosophique est nietzschéenne et elle doit être lisible pour qui a des oreilles du sud, les petites oreilles de la Carmencita, comme il se doit. Nietzsche et la philosophie française ont par là une formation andalouse (de Ronda ou bien de Séville). Ce livre, cette scène essaieront ainsi la langue de Carmen. La Carmen aimée par Nietzsche.
Primero, leer lo que está escrito. Sarah Kofman, la filósofa francesa, está escribiendo a su tabla de trabajo. En este caso, en la escena, en el libro, se trata de una situación teatral que se parece a la de actores ensayando un espectáculo como si fuera el ensayo de una obra de Tchekhov o de Heiner Müller. Aquí entonces tenemos a Nietzsche (el inconsolable), la izquierda (el tenebroso) y a la mujer (la verdad). Es decir, toda la filosofía francesa de los años setenta en una escena nietzscheana.
Voici, pour celleux qui ont besoin de voir pour y croire, un aperçu des 6 figures de ce jeu de cartes qui sera imprimé tout au long de l’année 2025 et pourra se jouer aussi à la Bataille. Un jeu dessiné par Anne van der Linden et écrit par Alain Jugnon.