En librairie le 3 décembre 2022
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Il est fou ! est un recueil de onze « minutes » imprimé en 1933 à 90 exemplaires sur la petite presse à bras du poète Carlos Rodriguez Pintos par Guy Lévis Mano, il inaugure le catalogue de ce qui allait devenir la maison GLM. Ces poèmes parlés font suite à dix années d’intenses activités littéraires (revues, expositions, rencontres...), et marquent le début d’une aventure éditoriale et poétique qui fera de GLM l’éditeur attentif des poètes et artistes les plus célèbres du XXe siècle (Breton, Char, Dali, Éluard, Lorca, Picasso, etc.).
Suivant la volonté testamentaire de l’auteur les éditions Quiero proposent ici une nouvelle version à quatre mains avec le graveur & ymagier David Audibert.
Quelques images de la fabrication du livre…
BON DE COMMANDE
Quiero éditions c/o Marginales, Les Billardes, 04300 Forcalquier.
Chèque à l’ordre de « Marginales - propos périphériques ».
Achat possible en ligne via la librairie John Doe books
(paiement Paypal ou CB + frais de livraison)
DOSSIER DE PRESSE
Il est fou !
Guy Lévis Mano à la Bibliothèque nationale
Poète, typographe, éditeur
Trop de peintres, et des plus grands, ont été les alliés de Guy Lévis Mano (1904-1980) pour que la salle Mortreuil, tout entière dédiée à la mémoire de cet exceptionnel poète-éditeur-typographe, ne soit pas transformée en galerie de musée. Sous les yeux du visiteur se déroule enfin une carrière toujours traduite en œuvres. Le reste, la vie quotidienne, les métiers alimentaires parallèles, ne compte qu’en fonction de la poésie - qu’il crée ou qu’il sert.
La vraie vie commence à se manifester publiquement à vingt ans. Voici les premiers recueils, les premières revues lancées avec plus d’enthousiasme que de moyens, avec leurs collections, en majorité imprimées par son ami Beresniak, chez qui il s’est initié à la typographie.
Tout va changer à partir de 1933, grâce à une petite presse à levier et quelques cassetins de Bodoni. Guy Lévis Mano se met à composer à la main et à tirer de nouveaux poèmes : Il est fou !
Sans mentir, G.L.M. est fou de se lancer dans une aventure pareille - d’une incurable folie.
Quelques cinq cents titres, pour la plupart de minces plaquettes mais assorties de volumes plus épais, vont éclore dans sa chambre, puis à la Librairie 79, rue de la Pompe, enfin à l’atelier de la rue Huyghens, qui va devenir le rendez-vous des plus indiscutables poètes du siècle. Aussi l’exposition présente-t-elle, sorti des mains et des presses d’un homme seul, un magnifique panorama du mouvement surréaliste, si proche de lui, mais auquel, amoureux de toute la poésie, il n’a pourtant pas adhéré.
On n’a que l’embarras du choix, au hasard des cimaises et des vitrines. Eluard avait préfacé la Sauterelle arthritique de Gisèle Prassinos (1935), avec une photo de Man Ray (un peu plus tard Bellmer illustrera Quand le bruit travaille). Ce sont d’admirables nus de Nush, par Man Ray, qui alternent avec les poèmes de Facile. Ou le grand dessin de Picasso incorporé au texte de Grand air, dans Les Yeux fertiles du même Eluard.
Pour lire la suite sur le site des archives du journal Le Monde…
À livres ouverts
mes yeux sont beaux
j’ai un marteau et des clous
qui veut de ma marchandise
« Il est fou ! » est une création des éditions Quiero sur un texte de Guy Levis Mano avec des gravures de David Audibert.
Dans une apparente simplicité Guy Lévis Mano y parle de l’amour, de la rue, de la folie qui nous hante et nous rend si vivants. David a magnifiquement interprété ce paysage onirique avec des gravures originales qui martèlent et rythment le texte, onze gravures en noir et blanc sur onze minutes de poésie. Samuel s’est permis une mise en page décalée, un travail de ton sur ton sur un papier pauvre (fond des cagettes de fruits) dont la densité surprend.
Ce livre d’art, réalisé entièrement en typographie au plomb, et imprimé à Forcalquier dans l’atelier Archétype, au prix de 25 euros, sera disponible dans toutes les librairies sur commande dès début décembre, et en direct dès maintenant en envoyant un chèque à l’adresse postale : Quiero/Marginales - Les Billardes - 04300 Forcalquier (frais de port offerts).
Le nombre d’exemplaires est limité et le livre ne pourra pas être réimprimé sous cette forme, c’est aussi cette déraison qui nous enchante.
Sadou Czapka pour À livres ouverts
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Sans titre
Impeccablement imprimé sur papier de cagette à fruit, de ce beige gris qui ravit les amateurs de bibliofilia povera, la plus précieuse souvent, le premier recueil de poèmes de Guy Lévis Mano, Il est fou ! reparaît. C’est un homme encore jeune qui le publie en 1933. Son activité littéraire avait débuté dix ans plus tôt avec le lancement de la Revue sans titre à laquelle il avait associé quelques amis. Il avait alors 19 ans, ce fils de Salonique (1904), et il manifestait déjà et son humeur de poète et son goût pour la typographie. En face du cimetière du Montparnasse, il publiera sous la marque de « GLM », ses initiales, plus de cinq cents ouvrages jusqu’en 1974 forgeant une identité graphique sobre au classicisme éprouvé et un catalogue imparable de la poésie française du siècle dernier (Jouve, Penrose. Chédid, Prévert, Schehadé frère et sœur, Garcia Lorcà, etc.).
Si son rôle majeur d’imprimeur-éditeur des poètes est notoire, on a tendance à oublier qu’il eut droit à son volume de la collection « Poètes d’aujourd’hui » pour des vers qu’il n’est pas mauvais de relire. « Mes yeux sont beaux/ j’ai un marteau et des clous/qui veut de ma marchandise/ je cloue des rêves sur les fronts ». En huit cahiers non brochés imprimés en deux tons, sous chemise de carton de même aspect fruste, ses poèmes de jeunesse à la tonalité brutaliste ont le charme des questionnements où le temps, l’ennui, et les mains s’activent. Et il y a aussi la « reine des grandes folies », la nuit, avec cette « grosse femme qui me regarde », et le rêve qui l’engloutit, plus quelques autres folies…
Éric Dussert
Lire le sur le site du Matricule des anges.
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Guy Lévis Mano Il est fou !, éd. Quiero.
[Illustré par des bois gravés de David Audibert et typographié par Samuel Autexier, Il est fou ! de Guy Lévis Mano.]
L’auteur fut aussi l’éditeur de Lorca, Dali, Char, Breton, Picasso et autres sous le tampon GLM. Bruts, loufoques, comiques, ces poèmes très toniques sont aussi des « poèmes parlés ».
« Hou-hou celui que mord l’ennui
sauter haut me mettrait en liesse
mais il pleut du lait noir sur mes yeux »
Soulignons l’esthétique du livre en typo (sur « papiers à fruits fabriqués dans les Landes » dit le colophon.) et surimpressions blanches et caractères agrandis.
Délicat au toucher !
Le livre a déjà été imprimé à 90 exemplaires en 1933.
Françoise Favretto pour L’Intranquille n°24, avril 2023.
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